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lundi 16 janvier 2012

Jill Galliéni


Ces premières œuvres sont en tissus plâtrés peint, sur armature métalliques, coquilles décharnées ou vagin déchirés qui renferment dans leurs seins une ou plusieurs poupées au corps disloqués fait de tissus cousus, rembourrés et brodés.
Cahiers encre et fil sur papier, Les prières
L’artiste écrit des prières, ce sont des similis d’écritures parce qu’elle ne veut pas qu’on puisse lire les mots. Puis elle cout par dessus. Elle adresse ses prières à Sainte Ritha, la patronne des causes désespérées. Ses pprières rapprochent l’artiste de l’art brut, art spontané, production des médiums et des malades psychiatriques parfois.
Les poupées sont à classer dans l’art hors-norme ou art singulier.
D’hauteur de femmes, elles sont cousues sur une armature en fer capitonnée de mousse. Elle coud ensuite du tissu d’ameublement, parce qu’elle ne veut pas qu’elles soient associées aux mannequins. Elle brode ensuite sur ses poupées. La broderie entre la parure et l’habillage, est placée entre les différents morceaux de tissus comme une cicatrice, une ligne de démarcation, un ourlet. Elle vient déchirer, habiller, recouvrir certaines parties, notamment les yeux, d’une bande, comme les prières qu’elle masque.
Les corps sont morcelés, les silhouettes indolentes s’étirent, ondulent vers le haut.
Les postures de ses poupées sont cambrées, dégingandées, indolentes, elles dansent, provoquent, se révoltent. On voit des fesses, des seins, des doigts, des bras, mais pas de jambes, juste une robe.
On pourrait donc les rapprocher des sirènes, figures mythologiques. Une des ses œuvres s’appelle Hamadryades nymphes des arbres dans la mythologie grec.
Son art est féminin, chaque œuvre est l’approfondissement d’une partie d’elle-même. Il y a un Côté psychanalytique dans son travail, mais c’est certainement un terrain très glissant.
Autres œuvres :
Elle illustre un poème de Jean Barral Le pensionnat des sables
Dessin au fil
Papiers de soies froissées collées

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