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lundi 16 janvier 2012

Simone Pheulpin


       Cette artiste utilise des bandes d’un calicot non blanchi, coton brut, qu’elle coupe en bandelettes de la largeur souhaitée, puis qu’elle plie, replie, serre, assemble, épingle.
       Elle se fait connaître à la biennale internationale de tapisserie de Lausanne et gagne le grand prix SEMA de création contemporaine à Paris en 1997.
       Son travail fait penser à des fossiles des formations rocheuses ou organiques. Le vocabulaire est géologique : foraminé (percé de petits trous), strates, failles, stries. Elle utilise le pli, la tranche de ces bandes. Elle peut les rouler en escargot : enroulement, le plier a intervalles réguliers : stries, ou faire de touts petits plies : le moutonnement.
















































        Des épingles sans tête font tenir les plies, elles sont invisibles et donne la rigidité à ses sculptures,  ôtent la souplesse du tissu. Il y a des milliers d’épingles dans chacune de ses œuvres. Elle a d’ailleurs fait une radio de l’une d’elle, laissant apparaître l’ossature intérieur et curieuse de ses sculptures.






        Elle n’utilise pas de dessin préparatoire, elle à une idée, mais reste à l’écoute du tissu, se laisse guider par lui, elle improvise, le moutonnement par exemple, elle l’a découvert par accident.
Elle commence en superposant les plies ou en enroulant et puis elle a envie de combler les interstices. Son art semble une évidence, il va de soi, est naturel et il reflète cet accord avec la nature.

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